
Arnaud Lalande présente une technique en expérimentation.
Du 26 au 30 septembre, un chantier-école s’est tenu sur le Marais de Cré-sur-Loir / La Flèche avec le CFPPA Le Fresne d’Angers, afin de répondre à l’invasion de jussie terrestre.
La jussie est une plante invasive apparue depuis plusieurs années dans le sud de la France. Progressivement, elle s’installe sur l’ensemble des zones humides. Sa forme aquatique est facilement contrôlable. A contrario, il n’y a pas encore de solution pour limiter la progression de sa forme terrestre. Cette nouvelle menace actuelle et grandissante sur nos zones humides n’épargne pas le Marais de Cré-sur-Loir / La Flèche. Sa roselière ZA48 est envahie de jussie terrestre, empêchant les espèces autochtones de se redévelopper.
Arnaud Lalande, technicien-gestionnaire du marais, s’est beaucoup documenté sur le sujet pour trouver une solution à ce problème. Il s’est alors rapproché du Centre de formation professionnelle et de promotion agricole (CFPPA) Le Fresne à Angers. Jérôme Legat, responsable des espaces naturels, explique : « Le Marais de Cré-sur-Loir / La Flèche est une réserve, cela implique que nous devons la protéger mais également que c’est un lieu de sensibilisation, d’éducation et de formation. Nous travaillons avec le grand public, des scolaires et des scolaires spécialisés comme le CFPPA. Il était intéressant de travailler avec eux sur cette problématique qui est un nouvel enjeu pour les zones humides. Pour nous, l’intérêt de s’associer à un centre de formation est également que la main d’œuvre est nombreuse. »

Chaque élève est initié aux techniques manuelles et mécaniques.
12 élèves d’une formation adulte en génie écologique, âgés de 18 à 45 ans, sont venus avec deux encadrants pendant une semaine sur le Marais. Avec les deux agents en mission sur le marais, ils ont testé différentes techniques manuelles ou mécanisées pour supprimer ou limiter la jussie terrestre. Jean-Yves Denis, président de la commission environnement et développement durable, explique : « Une réserve est également un lieu d’expérimentation. » « Nous devons aider les espèces autochtones comme le roseau ou la menthe à gagner la bataille. » décrit Arnaud Lalande avant de poursuivre : « L’objectif est de trouver une solution qui fonctionne sur notre site et qui pourrait être adaptée dans les mêmes conditions sur d’autres territoires. » Les résultats de ces expériences ne pourront être tirés que dans un an, le temps d’un cycle de reproduction des plantes.
Ce chantier-école est le premier sur le Marais de Cré-sur-Loir / La Flèche et le partenariat avec le CFPPA Le Fresne d’Angers va se poursuivre : des stagiaires vont être pris en charge et un second chantier est prévu sur une ou deux journées pour de la plantation de haies.