Si vous entendez un ronronnement à la tombée du jour qui ressemble à une sorte de crécelle, rapide et continu ? Vous êtes sur le territoire de l‘Engoulevent. Oiseau du crépuscule, l’Engoulevent fréquente l’Afrique et vient nous rendre visite en été pour sa nidification, de mai à fin juillet. Il se reconnaît pour peu que l’on arrive à l’apercevoir tapis dans les feuilles mortes dont il mime la couleur. Une grosse tête surmontée d’un bec minuscule ? Un dos tacheté de gris, roux et noir aux motifs complexes ? C’est bien lui. 

Il chasse en vol, le bec grand ouvert et à l’aide de ces vibrisses situées de chaque côté : les insectes volants, les hannetons, bousiers, papillons de nuit finissent capturés. 

Son nom français c’est traduit par engoulevent en raison de l’ouverture béante de ce bec. Ce mot est formé de « engouler », dans le sens de grand buveur qui vole à bec ouvert, en « engoulant » le vent.

Illustration : Engoulevent (©François Cudennec)